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Le mot de notre évêque VIVRE SON DEUIL MALGRÉ LA PANDÉMIE

Paix à chacun et chacune!

La semaine dernière, mon père, décédé au cours de l’hiver, était mis en terre à Rouyn-Noranda, soit à 1 000 km de La Pocatière. J’aurais aimé être présent avec les membres de ma famille pour vivre cette étape importante de mon deuil. Mais la région du Bas-Saint-Laurent était toujours fermée en cette période de pandémie du coronavirus. Je ne pouvais me rendre en Abitibi. Au cours des jours précédents, j’avais rédigé une lettre à mon père lui partageant ma reconnaissance pour tout ce que j’avais vécu de beau et de grand avec lui. Le matin de sa mise en terre, j’ai confié mon message à mon père et au Seigneur au cours d’une prière. En après-midi, j’ai pu être présent à distance au cimetière grâce à une application visio sur mon cellulaire. Je m’y suis recueilli à l’occasion d’un moment de louange. J’ai pu voir ma famille, prier avec elle et assister à la mise en terre de mon père.

Cette expérience récente me met davantage en communion de pensée et de prière avec les familles endeuillées dont la célébration des funérailles ou l’enterrement de leur être cher disparu est reporté à plus tard. La pandémie du COVID-19 perturbe la tenue des expositions, des célébrations funéraires catholiques et des enterrements. Négliger de prendre cela au sérieux peut avoir des impacts négatifs pour bien vivre son deuil. Comme pasteur de notre Église diocésaine, cette situation me préoccupe beaucoup. En cette période de confinement et de distanciation sociale, comment accompagner des familles endeuillées quand les rassemblements publics ne sont pas encore autorisés dans les églises?

Pour répondre à cette question, des responsables pastoraux préparent actuellement une célébration commémorative de la parole de Dieu qui sera télédiffusée pour faire mémoire des personnes de notre diocèse qui nous ont quittés en ce temps de pandémie. Durant cette crise, quand une personne décède, il est tout de même possible de se recueillir à la maison avec d’autres proches à distance en utilisant une visioconférence sur Internet. Cela favorise le début de son deuil par un moment de partage et de prière. À cet effet, un document intitulé Te dire adieu a été préparé par l’Office de la catéchèse du Québec (OCQ) pour aider à vivre son deuil en situation de confinement. Il est disponible sur le site de l’OCQ (Voir ce lien). Un prêtre ou une équipe mandatée peut se rendre disponible pour accompagner une famille afin d’animer à distance une telle rencontre. Je vous encourage à ne pas escamoter votre deuil en l’amorçant autrement malgré la pandémie. Alors, vous y trouverez plus de paix et de liberté intérieures. Et vous pourrez faire vôtres ces paroles d’un chant de Robert Lebel : « Quand s’éteindra son regard, quand tu fermeras ses yeux, dis-toi dans ton cœur : ils s’ouvrent sur Dieu. Déjà… Déjà! »

† Pierre Goudreault

Évêque de l’Église de Sainte-Anne-de-la-Pocatière





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