Instituée en 2017 par le pape François, la Journée mondiale des pauvres est célébrée cette année le dimanche 15 novembre (33e dimanche du temps ordinaire) sous le thème « Tendre la main au pauvre » (Si 7, 32).
Dans le message qu’il publie pour cette Journée mondiale, le Saint-Père nous rappelle que « tendre la main fait découvrir, avant tout à celui qui le fait, qu’existe en nous la capacité d’accomplir des gestes qui donnent un sens à la vie ». La main qui est tendue, que ce soit pour donner ou pour recevoir, est un signe qui rappelle immédiatement la proximité, la solidarité, l’amour.

« Chaque rencontre avec une personne en situation de pauvreté nous provoque et nous interroge », insiste le pape François. Pour lui, il appartient à la communauté chrétienne de s’impliquer dans l’expérience du partage avec nos frères et sœurs, sachant qu’il ne nous est pas permis de déléguer aux autres ces gestes de charité. « La pauvreté prend toujours des visages différents qui demandent une attention à chaque condition particulière et dans chacune de ces conditions, nous pouvons rencontrer le Seigneur Jésus qui a révélé sa présence dans ses frères les plus faibles », rappelle encore le pape François. On ne peut se sentir bien, ajoute-t-il encore, quand un membre de la famille humaine est relégué aux marges de notre société et devient une ombre…
Si la pandémie avec laquelle nous nous débattons nous est arrivée à l’improviste, « la main tendue aux pauvres ne vient pas à l’improviste ». Elle témoigne plutôt de la manière dont on se prépare à reconnaître le pauvre afin de le soutenir dans les temps de nécessité. Citant à nouveau Ben Sira (7, 34), le Saint-Père nous demande de ne pas nous détourner « de ceux qui pleurent ». La pandémie, dit-il, nous a obligés à un isolement forcé, nous empêchant de pouvoir consoler et d’être près d’amis affligés par la perte de leurs proches. Dans son message rendu public le 13 juin dernier, le pape nous dit aussi que l’attention portée aux pauvres, « à leurs nombreux et divers besoins, ne peut être conditionnée seulement par le temps disponible ou par des intérêts privés ni par des projets pastoraux ou sociaux désincarnés ».